J’ai créé ces volumes spécialement pour ce jardin , ils se posent dans cet univers chaotique où l’abandon architectural témoigne d’une activité humaine passée.

Reconquête végétale et naturelle d’un univers clos, qui manifeste de la fragilité de la trace humaine au regard du temps.

En état des lieux, une perception des couleurs et des formes qui débordent d’anciens contenants, des matières mélangées, oxydées , une architecture de vestiges aux équilibres précaires, des matériaux en transformation, une profusion végétale et une filtration de la lumière. 

Ce lieu est en mouvement !

Dans cet espace, mes volumes se posent comme des intrus curieux, entrés par un trou percé dans le mur d’enceinte. Leur sobriété et simplicité minimale ne doivent pas être perçues comme une opposition à cet univers, mais plutôt comme une révélation de la magie poétique de ce lieu .

Des formes géométriques filaires viennent s’adosser ou s’appuyer, en équilibre précaire aux vestiges structurels. Elles sont , tension, torsion, extension et viennent se mettre en résonance avec les forces végétales et naturelles actives du lieu.

Les couleurs sont volontairement lumineuses et minimales, posées en contrepoint du blanc. 

Elles sont soumises à une autorisation d’entrée, ce qui leur attribuent  des fonctions de filtres, de signaux ou de masques.

La grande chaise rouge est la matérialisation d’une trace humaine passée; ici quelqu’un a habité, travaillé ,construit, transformé, la grande chaise rouge se tient en équilibre sur les poutres d’un plancher effondré.